Gare aux Faux Prophètes

Nos écritures, Bible hébraïque, Nouveau Testament, Coran, nous mettent très souvent en garde contre les faux prophètes qui sous des apparences trompeuses nous promettent monts et merveilles mais en réalité sèment le vent pour amener la tempête sur tout le peuple.

C’est ce qui arrive à notre pays depuis un mois. De nombreuses personnes, animées des meilleures intentions et avec de réels motifs de mécontentement, tentent de mobiliser un large soutien en s’appuyant sur les réseaux sociaux qui relaient largement leur message et en revêtant un uniforme à la portée de chaque propriétaire de voiture. Les chaines télévisées leur donnent une audience nationale au journal de 20h.00 et attribuent une grande notoriété aux chefs de file dispersés sur tout le territoire. Mais notoriété n’est pas légitimité. Et les manifestations à répétition, au début pacifiques, dégénèrent régulièrement en violences.

Le mal est  contagieux, la violence engendre la violence. Le pire survient alors. Un criminel, radicalisé en prison, fait irruption dans une fête de Noël et assassine et blesse de nombreux hommes, femmes et enfants au nom d’Allah. Il fera sûrement des émules. D’autres ‘’loups solitaires’’ surgiront que Daech pourra revendiquer.

Il est grand temps que nos responsables auto-proclamés appellent au calme et s’éclipsent. Notoriété n’est pas légitimité.

Les seuls responsables légitimes du peuple sont ceux qui ont été démocratiquement élus pour une durée limitée aux Conseils municipaux, cantonaux, départementaux, régionaux et à l’Assemblée nationale. Ce sont eux, à chaque niveau – selon le principe de subsidiarité – qui gèrent, délibèrent, discutent et résolvent les problèmes qui relèvent de la Res publica, du gouvernement de la cité.

Les problèmes qui relèvent plus spécifiquement des activités économiques, notamment le travail salarié, sont traités, sous l’autorité de la puissance publique, par les responsables syndicaux, patronaux et salariés, régulièrement élus eux aussi par leurs membres lesquels ont le droit de s’exprimer publiquement par des manifestations sur la voie publique.

En cette période de réjouissances et de joies familiales dédiées aux enfants, nos plus hautes autorités religieuses nous appellent à remplacer le refus de l’autre par le dialogue, le conflit par la réconciliation, le mépris par le respect, la haine par la fraternité, afin que tous ensemble nous puissions construire une société plus juste et solidaire. Les trois déclarations ci-après nous invitent à agir dans cet esprit.

Bonnes fêtes à tous dans la Lumière et l’Espérance.

Edmond A. Lisle
17 décembre 2018

Facebooktwitterlinkedinmail