L’article de Mikael Corre, publié dans La Croix le 6 août 2025, explore l’évolution de la position de l’Église catholique sur les armes nucléaires, en particulier à travers les déclarations et actions des différents papes depuis 1945.

  1. Pie XII : Bien qu’il ait dénoncé les bombardements aériens sur les civils dès 1944 et critiqué la bombe atomique comme étant la « arme la plus terrible », il n’a jamais explicitement condamné les États-Unis ni remis en cause la doctrine de la dissuasion.

  2. Jean XXIII : Après la crise des missiles de Cuba en 1962, il a durci le ton en appelant à la réduction des armements et à la proscription de la bombe atomique dans son encyclique Pacem in terris.

  3. Paul VI : Il a soutenu le Traité de non-prolifération en 1968, bien qu’il ait adopté une approche plus mesurée, évoquant plus largement les « armes scientifiques de tout genre ».

  4. Jean-Paul II : Il a considéré que la possession d’armes nucléaires pouvait être « moralement acceptable » si elle était un pas vers un désarmement progressif, tout en déclarant que l’usage de ces armes serait moralement inacceptable.

  5. Benoît XVI : Il a qualifié de « fallacieuse » la logique de sécurité fondée sur la possession de têtes nucléaires, tout en encourageant les traités de limitation.

  6. François : Il a marqué un tournant doctrinal en déclarant que non seulement l’utilisation, mais aussi la possession d’armes nucléaires est moralement inacceptable. Il a rejeté la dissuasion comme une « fausse sécurité » et a fait du Saint-Siège le premier État à signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) en 2017.

  7. Léon XIV : Dans son premier message sur le sujet, il a condamné fermement les armes nucléaires, s’inscrivant dans la continuité de François et appelant à rejeter l’illusion d’une sécurité fondée sur la destruction mutuelle assurée.

L’article montre comment l’Église catholique, sous l’impulsion de François, a radicalement changé sa doctrine pour condamner sans équivoque les armes nucléaires, tant leur utilisation que leur possession.

Vincent Pilley

Lire l’article de  La Croix

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