Mercredi soir 16 mars débutera, jusqu’au lendemain soir, la fête juive de Pourim.

Il s’agit plus précisément d’une « demi-fête », car le travail est autorisé. Il n’y a pas vraiment d’office religieux long et spécifique, à part la lecture de la «meguila » ou « rouleau d’Esther », lecture faite sur un parchemin à part. Le livre d’Esther est le dernier de la Bible hébraïque ou Torah. Et toutes les pratiques associées ont été codifiées plus tard par le Judaïsme rabbinique.

Comme d’autres évènements du cycle des fêtes juives, la base est un évènement historique situé, cette fois dans l’Empire perse sous le règne d’Assuérus. Pour rappel, vivait dans cet Empire une très importante communauté juive, depuis l’exil de Babylone suite à la chute du premier Temple. Selon le Livre d’Esther, le Roi avait pris pour épouse une jeune femme ayant tenues secrètes ses origines, sous les conseil de son oncle Mardochée. Celui-ci devient le favori du souverain en le sauvant d’un complot, ce qui rend fou furieux Haman, autre conseiller qui va comploter à son tour pour faire massacrer tous les juifs du Royaume. Un décret d’extermination est signé par Assuérus, pour une date tirée au sort. Or en hébreu le mot « sort » se prononce « pour », d’où le nom de Pourim pour la fête, appelée aussi « fête des sorts ». Esther convie alors le roi à un banquet, lui dévoile son identité ainsi que le complot visant sa communauté. Le Roi annule le décret ; et, autorisés à se défendre, les juifs gagnent contre leurs assaillants ; Haman finit à la potence.

Contrairement à la fête de Pessah qui tombe pile un mois après, celle de Pourim raconte l’action d’un D.ieu caché, agissant dans un ordre apparemment décousu mais qui vient inverser le « sort ». Pourim est enfin une fête très joyeuse, où les enfants sont déguisés, avec aussi de grands défilés carnavalesques en Israël. Un grand repas rappelle aussi le fameux banquet d’Esther, et la coutume est d’échanger des cadeaux entre les familles.

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