En Savoie, 18 aumôniers musulmans interviennent auprès des 4 hôpitaux du département ainsi que dans les prisons, pour un accompagnement spirituel et pour faciliter les relations entre toutes les personnes concernées.

Ces aumôniers sont représentés, formés et accompagnés par l’association Union des Familles de Culture Musulmane (UFCM), elle-même affiliée à la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix (CMRP) et partenaire de l’Association de recherche Sur les Procédures de Radicalisation (ASPRA).

Foudil Benabadji, président et fondateur de l’ASPRA, est aumônier référent au niveau de l’UFCM et de l’UDEA (Union des Enfants d’Abraham). Il a entrepris, avec 18 aumôniers, un cycle d’actions avec ces hôpitaux, qui se décline en quatre temps :

  • Une exposition, ouverte au public, au personnel et aux patients se tient dans l’hôpital-même, informant sur les cultures religieuses et laïque et sur les aumôneries,
  • Des conférences associées présentent la mission des aumôniers musulmans, leur formation, leurs actions (parfois sur appel urgent du personnel), leur suivi par l’UFCM, les questions fréquentes venant du personnel et le cadre légal des aumôneries, suivi d’une session de questions-réponses,
  • Des conférences ultérieures sont destinées au personnel médical et aux aumôniers du site, visant à une meilleure connaissance de la laïcité, de la culture musulmane et du milieu médical,
  • S’y ajoutent des stages spécifiques aux aumôniers.

Où en est le projet ?

Les deux premières étapes (exposition et conférences publiques) se sont déroulées en septembre dernier au CHS de Bassens.

Ce même programme va être engagé au CHU de Chambéry en partenariat avec Mgr Ballot, archevêque de Savoie et d’Albert Fachler, président de la communauté juive de Savoie.

Les étapes suivantes sont en cours d’étude, ainsi que l’extension aux 2 autres hôpitaux de Savoie.

Soulignons par ailleurs que l’ASPRA a pour vocation d’être contactée par les familles qui pressentent la radicalisation d’un proche avant d’atteindre le stade d’un signalement à la préfecture.

Propos recueillis par Christine Nagad, membre de la Fraternité d’Abraham.

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