Nous devons convenir que l’homme a besoin de poser les pieds sur une terre à lui. Si trop de bons esprits ici professent une mondialisation a priori généreuse mais en forme de gloubi-boulga, méprisant l’aspiration des petits à la sécurité culturelle (ou à « l’identité nationale » pour reprendre un terme très controversé), si certains s’indignent de ne pas trouver ici un accueil inconditionnel sans condamner pour autant l’ostracisme décomplexé à l’égard de leurs minorités de pays qu’ils chérissent, nous ne pouvons pas faire nôtre cette vision exclusiviste des relations humaines. L’humanité est un tout, dont chaque individu qui la compose, chaque territoire qui l’illustre, a du prix aux yeux de Dieu. « Le nationalisme, c’est la haine des autres. Le patriotisme, c’est l’amour des siens », a dit Jean Jaurès.
Edito – Revue 205 – Avril 2025 : Terre !
