Qu’est-ce que le compte de “l’omer” pratiqué par les juifs ?

Pendant les 49 (7×7 !) jours qui séparent Pessa’h (la Pâque juive) et Shavouoth (Pentecôte dont le nom hébreu signifie semaines, puisque la fête se trouve 7 semaines après Pessa’h.) les juifs « comptent l’omer ». Cette période marque le début de la récolte de l’orge quand, dans l’ancien temps, les juifs apportaient les premières gerbes au Temple en tant que remerciement à Dieu pour la récolte

 Le sens littéral de omer est gerbe et cela correspond donc aux premières offrandes.

L’obligation de ce compte apparaît dans la Torah : Lévitique 23 : 15-16. « Du soir du deuxième jour de Pessa’h, où un omer de grain doit être apporté comme offrande, tu compteras sept semaines complètes. Le jour qui suit la septième semaine de ton compte qui fait cinquante jours tu offriras une nouvelle offrande à Dieu »

Dans le contexte de la Bible ce comptage n’apparaît que comme lien entre l’offrande du premier grain à l’offrande faite à l’apogée de la récolte. Mais du fait que la fête de Shavouoth a été associée au Don de la Torah (Exode 20 les Dix Paroles) et pas seulement la célébration de l’abondance agriculturale, la période de l’omer en est venue à symboliser le lien thématique entre Pessa’h et Shavouoth. Alors que Pessa’h célèbre la libération initiale du peuple juif de l’esclavage d’Égypte, lorsque les juifs sont devenus une communauté autonome avec ses propres lois et règles, compter jusqu’à Shavouoth nous rappelle le processus de passer d’une mentalité d’esclave à une mentalité mieux libérée.

Le compte de l’omer fait après le coucher du soleil (en général à la fin de l’office du soir) est accompagné d’une bénédiction remerciant Dieu « Loué sois-Tu, Éternel, notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous a ordonné de compter l’omer » et on donne le jour et la semaine depuis le début du compte. Notons que la formule « loué sois-Tu, Éternel, notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous as ordonné de … » est la formule qui commence la majorité des bénédictions.

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