Aux quatre vents des religions organise une conférence-débat sur le thème « L’humain et l’animal » :

dimanche 21 novembre 2021 de 17h à 19h30
à la Maison Fraternelle, 37 rue Tournefort, Paris 5°

Avec :
  • Charles Szlakmann, écrivain, enseignant, membre de la communauté Adath Shalom (Paris 15°),
  • Hélène Millet, fondatrice des « Quatre vents des religions », coprésidente du GAIC, historienne médiéviste,
  • Rédha Djelaibia, responsable juridique, chemine à travers la tradition musulmane. Sa rencontre avec sidi Hamza al Boutchichi, un maître soufi marocain lui a ouvert le cœur à l’Amour divin. En effet, qui connaît son âme connait alors son Seigneur.
Un temps d’échange et de recueillement terminera la rencontre. La libre participation aux frais est destinée à la Maison Fraternelle qui accueille cet événement. Merci.  Pour toute information, contacter le groupe « Aux quatre vents des religions » par mail.

L’humain et l’animal

Nos trois monothéismes ont sans doute eu une vision assez suprémaciste de l’humain sur l’animal. Qu’en penser aujourd’hui ? En effet, les recherches et les découvertes dans les domaines de la biologie de l’évolution, de l’éthologie, de la paléontologie indiquent aujourd’hui que le doute n’est plus permis concernant l’intégration de l’humain actuel dit « sapiens » (puisqu’il a existé d’autres espèces « humaines »: les hommes de Neandertal, de Florès ou de Denizova) dans la multiplicité des espèces animales.

Les recherches en éthologie (science du comportement) démontrent clairement que l’humain n’est non seulement pas le seul à avoir l’intelligence, mais il n’est pas non plus le seul à fonctionner avec un langage, une conscience, de la mémoire à long terme, ni le seul à être capable d’élaborer une forme de culture qu’il transmet. Bien entendu, il est clair aussi qu’en tant qu’espèce, l’humain est différent des autres et, par exemple, son mode d’intelligence n’est pas le même que celui des corneilles ou des pieuvres (deux espèces désormais réputées pour leurs intelligences spectaculaires).

Or, ces découvertes pourtant à même de bouleverser notre entendement n’ont que peu influencé l’auto-perception des humains. Pour citer le paléontologue Pascal Pic : « l’homme n’est pas le seul animal qui pense, mais c’est le seul qui pense qu’il n’est pas un animal. » La conception des monothéismes évoquée plus haut n’existait pas aux débuts de l’humanité (en témoignent « les grottes ornées », ou l’on constate une surreprésentation de l’animal et où l’humain est très peu figuré, sauf sous une forme hybride (mi-animal /mi-homme). Si nos textes respectifs ont été les vecteurs de cette mise à part, les interprétations de ces textes héritées du cartésianisme n’ont-elles pas accentué cette tendance à présenter les êtres vivants ?

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes, sans pour autant connaître les découvertes scientifiques évoquées, sont sensibles au thème « de la souffrance animale », et ne supportent plus l’industrialisation du vivant. Dans ce contexte bouleversant, qu’ont à dire et à proposer de faire nos traditions respectives pour arriver un jour à prendre réellement en compte « l’animal »: étymologiquement, un être dans lequel passe « le souffle de la vie ».

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