Nos amis juifs célèbrent à partir de ce dimanche soir la fête de Hanoucca.

Elle dure huit jours : le premier soir, après avoir récité une bénédiction pour remercier Dieu du miracle passé, le chef de famille allume une première lumière sur le chandelier à neuf branches (ménorah) placé près d’une fenêtre, et continue, à raison d’une lumière supplémentaire chaque soir, jusqu’au huitième jour (la neuvième branche du chandelier sert à positionner la bougie qui permet d’allumer les huit autres).

Hanoucca (en hébreu « Fête de l’inauguration ») commémore la ré-inauguration de l’autel et du service divin dans le Second Temple de Jérusalem, où il avait été interrompu et interdit par ordre du roi Antiochus Epiphane, de la dynastie des Séleucides, dynastie païenne qui s’était imposée dans la région. Ce roi cruel avait également interdit l’étude de la Torah.

Une révolte, à la fois spirituelle et militaire se dressa contre ces persécutions. Au bout de trois ans, les Juifs – regroupés autour d’un prêtre, Mattathias l’Hasmonéen, et qui prirent le nom de « Maccabées » (du nom de Judah Maccabée, à la tête de l’insurrection) – libèrent Jérusalem. Ils se rendent  dans le Temple de Jérusalem pour le purifier et allumèrent la ménorah avec la seule fiole d’huile consacrée qui restait. Elle n’aurait dû durer qu’un seul jour, mais elle maintint le chandelier allumé pendant huit jours, le temps de fabriquer une nouvelle huile sacrée.

Fête de la lumière commémorant un miracle, Hanoucca a donc une dimension à la fois spirituelle et historique, profondément ancrée dans la mémoire juive. La Fraternité d’Abraham présente tous ses vœux de bonnes fêtes à la communauté juive, dans la joie : « Hag saméah ».

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